Le Collège Shawinigan et le CNETE obtiennent une subvention de 3,9 M$ pour développer une expertise dans le recyclage de piles
Shawinigan, le mardi 25 juin 2019 – Grâce à un financement conjoint de 3,9 M$ des gouvernements du Canada et du Québec, le Centre national en électrochimie et en technologies environnementales (CNETE), centre collégial de transfert de technologie du Collège Shawinigan, développera pendant 5 ans un nouveau créneau de recherche appliquée. L’acquisition de nouvelles expertises et de nouveaux équipements de recherche et développement permettra le développement et l’intégration d’une filière de recyclage de piles régionales. Ce projet, d’une valeur totale de 6,34 M$, sera réalisé en partenariat avec plusieurs organismes, dont les compagnies Nemaska Lithium et Société Laurentide, et devrait mener à la mise en place d’usines de recyclage de différents types de piles dans la Ville de Shawinigan.
De multiples partenaires financent ce projet d’innovation
Le gouvernement fédéral accorde 2,58 M$ à ce projet, notamment 2M$ d’une subvention de renforcement de l’innovation (RI) du Programme d’innovation dans les collèges et la communauté (ICC), du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) et 580 446 $ de la Fondation canadienne pour l’innovation pour financer les équipements requis pour ce projet grâce au Fonds collège-industrie pour l’innovation (volet 2). « J’offre toutes mes félicitations à l’équipe remarquable du Collège Shawinigan qui a obtenu ces fonds. Grâce à ce soutien, les chercheurs seront en mesure de mettre au point des outils qui favoriseront la protection de l’environnement et qui appuieront les entreprises locales et les collectivités. Cet investissement permettra également aux chercheurs de la nouvelle génération d’acquérir les connaissances et les compétences dont ils auront besoin pour se démarquer dans l’économie de demain. » – Le ministre de l’Infrastructure et des Collectivités, l’honorable François-Philippe Champagne
« Je salue la collaboration du CNETE avec les entreprises Société Laurentide et Nemaska Lithium, ainsi qu’avec les autres partenaires et participants, pour l’acquisition des expertises nécessaires au développement d’une filière régionale de recyclage de piles. Cette filière du lithium consolidera la capacité de la région en recherche et développement de même qu’en innovation. Ce projet vise à développer de nouveaux procédés dans un créneau stratégique à l’échelle mondiale et le Québec est très bien placé pour tirer profit des occasions à venir », mentionne M. Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie et de l’Innovation.
« Notre gouvernement est résolu à redonner aux sciences et à la recherche la place qui leur revient. Nous investissons dans les étudiants et dans les petites et moyennes entreprises pour qu’ils travaillent ensemble dans un grand éventail de projets de recherche qui stimulent la croissance économique et la création d’emplois aux quatre coins du pays. Par ces projets, les collèges, les cégeps et les écoles polytechniques contribueront d’une façon concrète à la qualité de vie des Canadiens de leur région. » – La ministre des Sciences et des Sports, l’honorable Kirsty Duncan
« Le CRSNG attache une grande valeur à l’importante contribution des collèges canadiens dans l’écosystème de la recherche et de l’innovation. L’investissement annoncé aujourd’hui améliorera encore davantage les capacités en recherche de notre pays, qui se démarque déjà sur la scène mondiale, aidera les entreprises à innover et à favoriser la croissance et servira à former la prochaine génération de chercheurs et d’entrepreneurs. » – Le vice-président, Partenariats de recherche, Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada, M. Marc Fortin
« En plus de créer une capacité accrue pour le recyclage des piles, ce projet au Collège Shawinigan est un excellent exemple d’innovation et de collaboration pour assurer un environnement plus propre et un avenir vert pour le Québec et le reste du pays, » affirme Mme Roseann O’Reilly Runte, présidente-directrice générale de la FCI.
Le projet du CNETE a également obtenu un financement du gouvernement du Québec de 580 446 $ du Programme de soutien aux organismes de recherche et d’innovation (volet 3) pour des équipements qui serviront à réaliser le projet. Il a aussi obtenu 721 182 $ de PRIMA, via l’appel à projets Innov-R. PRIMA est l’un des neuf regroupements sectoriels de recherche industrielle, des organismes dont la mission est de susciter la collaboration des entreprises avec les universités, les collèges et les centres de recherche publique.
Les organisations partenaires contribueront à hauteur de 2,168 M$ en espèces (484 000 $) et en nature (1 684 125 $).
Au Canada, en 2016, 2 790 tonnes de batteries usagées ont été collectées par Appel à Recycler
La demande de batteries rechargeables, principalement des batteries lithium-ion (Li-ion), est en augmentation croissante, tant en raison de la popularité croissante d’appareils mobiles sans fil qu’avec la substitution des véhicules à combustion par les véhicules électriques (VÉ). Le gouvernement du Québec a d’ailleurs indiqué récemment qu’il comptait miser sur l’électrification, notamment dans le secteur des transports, dans le cadre de l’élaboration du Plan d’électrification et de changements climatiques (PECC) qui sera dévoilé au début de 2020 et qui vise à créer de la richesse au Québec tout en réduisant les gaz à effet de serre. Les batteries Li-ion ont une durée de vie d’environ 500 à 1200 cycles complets de charge-décharge, soit de 3 à 7 ans selon la taille de la batterie. Au Canada, en 2016, 2 790 tonnes de batteries usagées ont été collectées dans le cadre du programme d’Appel à Recycler, sélectionné par Recyc-Québec, et envoyées par camion dans six centres situés aux États-Unis et en Colombie-Britannique.
Le recyclage des batteries au lithium est essentiel pour combler la demande croissante en lithium
En ce qui concerne le lithium, la demande sera supérieure à l’offre du marché et pourrait atteindre 34 milliards de dollars en 2020. Il est donc impératif de trouver des solutions qui permettraient de réintégrer les métaux stratégiques dans une optique d’économie circulaire. Le recyclage de batteries permettrait de pallier, en partie, à ce besoin en matières premières. Pour que les métaux recyclés puissent être réintégrés dans la chaîne de production des batteries ou d’autres produits, des critères de qualité et de pureté élevés doivent être atteints. Il est donc nécessaire d’optimiser et de rentabiliser le procédé pour atteindre ces critères de qualité demandés par les fabricants.
Une nouvelle expertise au CNETE
Mme Nancy Déziel, directrice générale du CNETE, explique que « la réalisation de ce projet servira à renforcer et diversifier les connaissances de l’équipe de recherche du CNETE en électrochimie, en chimie analytique et en hydrométallurgie, pour la propulser vers le développement d’une nouvelle expertise industrielle, versatile et applicable à d’autres projets : extraction de métaux et terres rares des résidus industriels tels que scories, cendres, boues, lampes, etc. » Le projet est divisé en trois volets : le conditionnement mécanique pour chaque type de batteries (alcalines et Li-ion), l’extraction et le raffinage des métaux, et la purification des solutions riches en lithium.
Un projet rassembleur et porteur pour le développement économique de la région
- Jean-François Magnan, directeur innovation de Nemaska Lithium, estime que « pour les partenaires industriels, il s’agit d’une opportunité exceptionnelle de bénéficier de l’expertise et des compétences scientifiques du CNETE afin de développer de nouveaux procédés dans un créneau en pleine expansion. »
- M. André Buisson, président et chef de la direction de Société Laurentide, explique que «Société Laurentide collecte et trie les batteries usées de l’est du Canada et prévoit recycler tout d’abord les batteries alcalines. » Une synergie industrielle entre les compagnies Nemaska Lithium et Société Laurentide est prévue à long terme, permettant à Nemaska d’exploiter le gisement de lithium des batteries usagées. IngénArt et Novabus, qui utilisent des batteries au lithium dans leurs véhicules électriques et qui se soucient de la fin de vie de leurs produits, participent également au projet. Plusieurs organismes, tels que Propulsion Québec, Écotech Québec, Ville de Shawinigan, Recyc-Québec, Appel à Recycler et SADC du Centre de la Mauricie participeront à la réalisation du projet. Ce dernier permettra aussi la participation de deux enseignants du Collège Shawinigan, de deux chercheurs, de deux assistants de recherche et de trois techniciens du CNETE, ainsi que de 45 étudiants collégiaux et universitaires en collaboration avec le Centre de transfert technologique en écologie industrielle (CTTEI), de l’Université de Montréal et du Conseil national de recherches du Canada (CNRC).
Former une main-d’œuvre essentielle à un domaine à fort potentiel économique
- Éric Millette, directeur général du Collège Shawinigan, estime que « la nouvelle expertise acquise à la fin du projet permettra d’adapter les programmes d’études du Collège Shawinigan afin de préparer une main-d’œuvre essentielle à un domaine ayant un fort potentiel économique dans la région ».
« L’implication de nombreux étudiants au projet permettra de disposer d’une base solide de personnel très qualifié, surtout de niveau collégial. Principal partenaire scientifique du projet, le CNETE formera des étudiants qui pourront éventuellement contribuer au développement de l’industrie de recyclage des piles et des batteries. Ce sera un grand pas pour la compagnie Société Laurentide qui souhaite construire sa propre usine de recyclage. De cette façon, plutôt que d’envoyer les piles récupérées aux États-Unis, en Ontario ou dans l’Ouest canadien, l’entreprise pourra les recycler sur place et donc, créera des emplois locaux. » – M. Jean-François Roberge, ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur
À propos du Centre national en électrochimie et en technologies environnementales
Le CNETE, centre collégial de transfert de technologie du Collège Shawinigan, est un des centres collégiaux de transfert de technologie du réseau Synchronex. Le CNETE a comme mandat de développer des solutions environnementales (traitements, procédés et produits) pour les petites ou moyennes entreprises (PME) de divers secteurs tels l’agroalimentaire, les biocarburants, la filtration des eaux de procédés, la chimie verte et le pharmaceutique. Le CNETE est un acteur important du développement économique de la région, grâce au transfert de technologies en électrochimie et en environnement qu’il effectue, chez des entreprises comme Société Laurentide, Bionest et Nemaska.
À propos du CRSNG : http://www.nserc-crsng.gc.ca/NSERC-CRSNG/Index_fra.asp
Le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) encourage et appuie la recherche axée sur la découverte et favorise l’innovation en incitant les entreprises canadiennes à investir dans des projets de recherche d’établissements postsecondaires et à y participer. Il vise à faire du Canada un pays de découvreurs et d’innovateurs, au profit de tous les Canadiens, et est au centre de la découverte et de l’innovation en sciences naturelles et en génie au Canada. Le CRSNG a à cœur l’excellence organisationnelle, le leadership et les retombées socioéconomiques de la recherche qu’il appuie.
À propos de la FCI : https://www.innovation.ca/fr/propos/survol/mandat
La Fondation canadienne pour l’innovation (FCI) verse des contributions financières aux universités, aux collèges, aux hôpitaux de recherche et aux organismes de recherche à but non lucratif pour leur permettre d’accroître leur capacité à mener des activités de recherche de grande qualité. L’infrastructure financée par la FCI comprend l’équipement de pointe, les laboratoires, les bases de données, les spécimens, les collections scientifiques, les ordinateurs et les logiciels, les liens de communications et les bâtiments nécessaires pour mener des travaux de recherche d’avant-garde. Les infrastructures de recherche performantes mises en place dans les établissements canadiens appuient l’innovation dans les entreprises ainsi que la recherche et le développement dans le secteur privé.
À propos de PRIMA : http://www.prima.ca/fr/mission-vision-et-valeurs
PRIMA Québec, financé par le MÉI (ministère de l’Économie et de l’Innovation) et ses membres, anime et soutient l’écosystème des matériaux avancés, un moteur d’innovation et de croissance pour le Québec. PRIMA est reconnu comme l’acteur incontournable en matériaux avancés pour sa connaissance de l’écosystème et son expertise dans l’accompagnement des entreprises – pour un Québec plus compétitif à plusieurs égards grâce à la croissance soutenue de l’écosystème des matériaux avancés. Les principales valeurs de PRIMA sont la collaboration, l’excellence et l’audace.
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Jeanne Charbonneau, responsable du développement des affaires et du marketing
Centre national en électrochimie et en technologies environnementales
819 539-8508, poste 109
Karine Lord, conseillère en communication
Collège Shawinigan
819 539-6401, poste 2324